Les representations du corps: de l’analyse comportementale a la reeducation. Après lésion droite: somatoparaphrénie

On présente une révision des 56 patients publiés dans la littérature scientifique avec une lésion cérébrale et des illusions au sujet de la partie contralésionnel du corps, un désordre appelé "somatoparaphrénie" par Gerstmann en 1942. Cette pathologie a été décrit, avec quelques exceptions, en patients avec une lésion cérébrale de l’hémisphère droit, des déficits moteurs et sensitifs et la syndrome de négligence spatiale unilatérale. La somatoparaphrénie est souvent caractérisée par la sensation d’absence de la possession des parties gauches du corps : ces patients présentent un sens de non-appartenance des membres contralésionnels et, généralement, ils attribuent leur propriété à une autre personne comme, par exemple, le médecin, l’expérimentateur ou un parent. Cette manifestation peut être associée à des autres phénomènes, comme hallucinations visuels, illusions sur la présence d’une personne dans l’espace contralatéral à la lésion, membres surnuméraires et comportements agressifs vers le coté corporel atteint (misoplegia). Cependant, la somatoparaphrénie peut se produire sans l’anosognosie pour l’hémiplégie et sans la négligence corporelle. Aussi le déficit sensoriel semble ne pas être le principal mécanisme pathologique de la somatoparaphrénie et, en plus, le trouble du champ visuel peut être absent. Pourtant le déficit de la proprioception parait avoir un rôle très important. Normalement la somatoparaphrénie est associée à larges lésions de l’hémisphère droit, mais on a signalé aussi des patients avec des lésions postérieurs (lobes temporal et pariétale), de l’insula et aussi des patients avec des lésions sous-corticales. Des mécanismes pathologiques différents peuvent être impliqué, comme la représentation du corps (principalement basé sur l’hémisphère droit) qui est perturbée et des déficits d’intégration multi sensorielle. Un point important est la fréquente association entre somatoparaphrénie et négligence spatiale unilatérale : cette donnée suggère que ces patients peuvent avoir une distinction floue entre les objets corporels (parts du corps) et ceux extracorporels.